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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 08:02

Jean-Guihen Queyras, un violoncelliste bien dans son temps

PARIS, 8 mai 2008 (AFP) Par Benoît FAUCHET

 

Victoire de la musique classique 2008 dans la catégorie soliste instrumental, le violoncelliste Jean-Guihen Queyras est un artiste bien dans son temps, qui se distingue par l'éclectisme vertueux de ses affinités et activités musicales, avec un goût prononcé pour la création.

Signe de sa curiosité, le musicien interprètera samedi (18h00) à la Cité de la musique à Paris "The eyes of the wind" du contemporain Philippe Schoeller.

Une oeuvre exigeante qu'un album Harmonia Mundi -- sa maison de disques -- regroupera prochainement avec deux autres concertos contemporains pour violoncelle français, composés par Gilbert Amy et Bruno Mantovani.

Cet attrait pour la musique de son temps, Jean-Guihen Queyras l'a développé très tôt. "Au conservatoire, j'étais déjà celui qui dévorait les partitions", explique à l'AFP le violoncelliste, qui est âgé de 41 ans mais en paraît dix de moins.

Recruté à 23 ans par l'Ensemble intercontemporain (EIC), Jean-Guihen Queyras y restera dix années marquées par la rencontre de Pierre Boulez, "inspirante" et "sécurisante pour un jeune musicien", et ce "travail quotidien avec les compositeurs" qui fait de l'EIC un lieu précieux de formation permanente.

"Cette relation à l'oeuvre, au contact de compositeurs en chair et en os, m'a beaucoup appris pour l'interprétation du répertoire classique", souligne le violoncelliste.

Désireux de mener ses "propres projets" en dehors d'une formation constituée, Jean-Guihen Queyras a ensuite choisi d'assumer sa propension à "l'éclectisme", qui "a toujours fait partie de (sa) vie", bien qu'il ne tienne "pas du tout à tout faire".

Grâce à un disque Haydn enregistré en 2003 avec un instrument monté sur cordes en boyau -- à l'ancienne -- et consacré par la critique, il s'est en partie "affranchi de cette image de spécialiste de musique contemporaine".

Parue à l'automne 2007, sa gravure des six "Suites pour violoncelle seul" de Bach, sur cordes modernes cette fois, l'a définitivement installé comme un musicien auquel la maturité autorise tout.

Cet "Everest" du violoncelle, Jean-Guihen Queyras l'a parcouru sur un ton d'une élégance suprême mais jamais vaniteuse, armé de son Gioffredo Cappa de 1696, instrument d'une "générosité" et d'une "amplitude" exceptionnelles.

Entre la codirection artistique d'un festival (les Rencontres musicales de Haute-Provence à Forcalquier), la pratique de la musique de chambre, notamment en compagnie du pianiste Alexandre Tharaud, et sa carrière internationale de soliste et concertiste, la vie professionnelle de Jean-Guihen Queyras est aujourd'hui bien remplie et se décline à l'envi.

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