
Petite phrase de Claude Debussy :
"Un Mahler ne vient jamais seul..."
Pas très sympa entre musiciens, ah la rivalité !....
Le blog de la musique classique et de l'orgue
La représentation du visage d'un personnage considérable de l'histoire ou d'un génie artistique: toute admiration est plus ou moins fétichiste. Donner à voir celui qui vous a fait rêver. On ne connaît ni celui d'Homère ni même celui du vrai Shakespeare. Voici Jean-Sébastien Bach (1685-1750), qui fut certes largement portraituré mais sans que l'on sache véritablement si les représentations sont fidèles.
Les chroniques nous le décrivent comme un homme plutôt massif, figure à la fois grave et réjouie d'un paterfamilias luthérien et bon vivant: «Chez les Bach, disait-on, on boit de la bonne bière et on écoute toujours de la bonne musique.» Certes, mais qu'en est-il de son visage?
La technologie et la minutie scientifiques arrivent au secours. Une chercheuse et anthropologue écossaise de l'université de Dundee, Caroline Wilkinson, vient d'en dessiner la figure grâce à un système de reconstruction faciale par ordinateur. Le résultat serait plutôt satisfaisant: on y voit un beau vieillard, légèrement prognathe, le nez fort et de profondes cavités oculaires. Ce visage, celui de Bach donc, peu avant sa mort, serait ressemblant à 70%. Ce moulage en plâtre sera la pièce maîtresse de l'exposition « Bach à travers le miroir de la médecine» qui ouvrira le 21 mars jour du 323e anniversaire de la naissance du compositeur au musée d'Eisenach, la ville natale de Jean-Sébastien. Ce travail veut également porter un éclairage si l'on ose dire sur les multiples opérations des yeux qu'a subies Bach devenant sur la fin de sa vie inéluctablement aveugle avec une seule amie, qui fut aussi celle de Borges, sa prodigieuse mémoire.
Caroline Wilkinson, qui a connu une certaine notoriété après sa reconstitution de la tête de Ramsès II, s'est servie d'une première tentative de « reconstitution » de Bach, menée en 1894 par l'anatomiste Wilhelm His et le sculpteur Carl Ludwig Seffner, admirateurs apparemment peu sentimentaux, animés par un positivisme rageur qui sont allés jusqu'à exhumer le corps de l'artiste enterré à proximité d'une église d'Eisenach. Seffner a même réalisé un buste. Et au Centre d'anatomie et d'identification humaine de l'université de Dundee on paracheva le travail. Tout cela dégage un parfum médico-légal presque gênant. Bravo pour la prouesse technologique. Peut-être un peu vaine. «La technique ne pense pas» disait un autre grand Allemand, Martin Heidegger. Cela ne veut pas dire qu'il faille mépriser la complexité et l'inlassable recherche, surtout quand elle produit la beauté par exemple de l' Art de la fugue .
ROME, 3 mars 2008 (AFP) Le ténor italien Giuseppe Di Stefano est décédé lundi à l'âge de 86 ans, a annoncé l'agence Ansa. L'artiste lyrique, à la retraite depuis 1992, avait été durant de longues années le partenaire principal de Maria Callas et a chanté sous la conduite de chefs d'orchestres prestigieux comme Herbert Von Karajan. La Scala de Milan, mais aussi l'Opéra de Vienne, Covent Garden, Paris, Chicago, San Francisco, Mexico, Buenos Aires, Rio de Janeiro et Johannesbourg se le sont arraché alors qu'il était au faîte de sa carrière dans les années 1950 à 1970. Spécialiste du répertoire italien, il a interprété le Rigoletto de Verdi, Lucia de Lamermoor de Donizetti, Les Puritains de Bellini, mais aussi Wagner, Gounod et Bizet. Son dernier rôle a été en juin 1992 dans Turandot de Puccini aux thermes de Caracalla de Rome. En 2004, alors qu'il se trouvait au Kenya avec son épouse, Giuseppe Di Stefano avait été grièvement blessé dans une agression et ne s'était jamais vraiment rétabli. |
Après des études au Conservatoire National de Région d'Aubervilliers-La Courneuve, récompensées par deux premiers prix (orgue : classe de Michèle GUYARD, et Formation Musicale) , il entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (1989-1995) où il remporte plusieurs premier prix. Il est l'élève de Brigitte FRANCOIS-SAPPEY (Histoire de la Musique), Rémy STRICKER (Esthétique), Jacques CHARPENTIER (Instrumentation et Orchestration) et Gérard GRISEY (Composition).
Par ailleurs, il travaille avec Jean-Louis FLORENTZ (Composition).
En 1993, il remporta à Montréal (Canada) le Prix spécial du jury au Concours de Composition de l'International Society of Organbuilders, avec une oeuvre pour orgue La nuit des nuits (dans Le Livre Ouvert, op.6).
En outre, son premier ouvrage symphonique Et le soleil se déchirait, 22 fragments pour orchestre , op.7 a reçu, à l'unanimité du jury et devant 216 compositions venues du monde entier, le Premier Prix du 40ème Concours International de Composition de la ville de Trieste, 32ème édition symphonique (Trieste, Italie, 1995).
Il est professeur d'Analyse et de Composition à l'Ecole Nationale de Musique de Marne-la-Vallée et veille depuis 10 ans sur les activités de l'Association ANGUELOS en tant que titulaire de l'orgue de l'église Saint-Denis de Quincy-Voisins et chef de l'Ensemble Vocal Anguelos.
BERLIN (AFP) — Le chanteur allemand d'opéra Ivan Rebroff, interprète célèbre d'airs russes, est mort mercredi à l'âge de 76 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé son agence Richard Weber Konzert jeudi.
D'origine russe, Hans-Rolf Rippert, né le 31 juillet 1931 à Berlin, a interprété des chansons traditionnelles russes, des opérettes et des airs d'opéra. Il a également joué dans des pièces de théâtre et des films.
Ivan Rebroff, coiffé d'une toque russe et portant une barbe drue, disposait d'un registre vocal étendu, avec quatre octaves et demie.
Géant de quasiment 2 mètres pour quelque 120 kilos, le baryton-basse a été initié par sa mère russe au chant. Dans les années 50, il entame des études de chant à Hambourg (nord) et décide en 1953 de prendre le pseudonyme de Rebroff.
Il obtient la reconnaissance internationale en 1968 à Paris avec la comédie musicale "Un violon sur le toit", dans laquelle il tient le rôle du laitier Tevje et interprète notamment "Ah! Si j'étais riche".
Selon son impresario, il s'est produit à 1.476 reprises dans le rôle de Tevje.
Son premier rôle à l'opéra fut celui de Don Basilio dans "Le Barbier de Séville" de Rossini.
Ivan Rebroff est particulièrement célèbre auprès du grand public pour son interprétation de chansons folkloriques russes comme "Kalinka", "Les Nuits de Moscou" ou "Les Yeux Noirs".
Il a donné son dernier concert le 9 décembre à Vienne avant de décider d'un arrêt jusqu'à l'été pour raisons de santé. Ivan Rebroff, qui vivait depuis longtemps sur l'île grecque de Sporades, a reçu dans sa carrière 49 disques d'or.
"Je veux chanter la beauté de vivre et dénoncer toutes les espèces de brutalité du monde", affirmait-il.