PARIS, 2 déc 2010 (AFP)
Artiste intransigeant et simple, le violoniste américano-israélien Gil Shaham entame à Paris un cycle de concertos des années 30, qu'il poursuivra durant trois saisons également à Berlin, Londres et aux Etats-Unis.
Avec l'Orchestre de Paris, il interprète mercredi et jeudi un des deux concertos pour violon de Prokofiev (le second) et jouera celui de Walton en avril 2011.
Ce cycle l'amènera à jouer des concertos de Prokofiev, Walton, Barber, Britten, Berg, Korngold, Szymanowski dont certains ont été rarement interprétés.
Pour Gil Shaham, "il est frappant de penser qu'en seulement huit années, de 1931 à 1939, les plus belles icônes peut-être des concertos pour violon ont été écrites par les compositeurs les plus
célèbres"."Il y a une liste incroyable", dit-il, citant Bartok, Prokofiev, Stravinsky, Berg, Schoenberg, Darius Milhaud et les autres.
Cet enfant prodige, qui vécut enfant à Jérusalem avant de partir aux Etats-Unis, a remplacé à 17 ans au pied levé le célèbre Itzhak Perlman pour jouer les concertos de Bruch et de Sibelius avec l'Orchestre symphonique de Londres.
Lui, dont les grands-parents paternels durent fuir leur village de Pologne en 1933 "avec rien", juge que face à la souffrance, "la musique est une manière d'apporter du réconfort".