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  • Jean-Michel Saincierge

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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 15:40

Le piano à queue pourrait être vendu jusqu'à 50 000 euros, selon un spécialiste. (DR)Le piano à queue pourrait être vendu jusqu'à 50 000 euros, selon un spécialiste. (© DR)

C’est une annonce comme le site Le Bon Coin en accueille beaucoup. Son auteur : une Normande installée dans le Calvados qui décide de se séparer de son imposant piano, un piano à queue daté de 1847 et fabriqué par la somptueuse maison Érard.

Un curieux empressement

Son prix de vente initial : 800 euros. Très rapidement, la vendeuse, Anne-Laurence, raconte à 76actu qu’elle est approchée par des collectionneurs se montrant… vivement intéressés et « surtout pressés de venir le chercher ». Cet empressement met la puce à l’oreille de la Normande qui cherche alors des informations sur l’histoire de son piano. Elle découvre que ce dernier aurait appartenu à Berlioz, en personne.

19972, un précieux numéro

Elle fait cette découverte, le temps d’un week-end, grâce à un précieux indice : le numéro de fabrication peint à la plume, sur le dos du piano. Le numéro 19972. Anne-Laurence se plonge dans les archives récemment numérisées pour le compte de la Cité de la musique, à Paris, de la maison Érard. À la lecture de ces documents, elle apprend que le piano a été vendu à Madame Berlioz, le 6 novembre 1847, habitant 41 rue de Provence à Paris. Et… « On sait que Berlioz a vécu à cette adresse », souligne la vendeuse.

Jusqu’à 50 000 euros

Anne-Laurence veut réfléchir. Elle ôte un temps son annonce pour la publier, de nouveau, sur le site marchand, avec une mention plus complète. L’appartenance à l’auteur-compositeur est clairement notifiée. « Faire offre sérieuse, curieux s’abstenir », prévient désormais la propriétaire du piano.

Les offres peuvent grimper jusqu’à 10 000 euros, en dépit des importants travaux de restauration à faire sur l’instrument. Un spécialiste me confirme qu’il peut atteindre 50 000 euros dans une salle de vente. » Anne-Laurence s’était portée acquéreur du piano, dans les années 2000. « Jamais, il ne m’a été dit que l’instrument était injouable. Son sommier, en effet, est fendu. Je l’ai conservé plus en tant qu’œuvre d’art mais il me prend trop de place, aujourd’hui, dans ma maison de vacances. »

Pour le faire rejouer de nouveau

La Normande, pour autant, ne veut pas sacrifier son instrument à l’autel du profit. « Je préfère le vendre à une personne qui veut le restaurer et peut-être le fera jouer de nouveau, en France plutôt que de le céder à haut prix à un collectionneur russe ou asiatique, très friand de ces instruments historiques, qui l’emportera dans son pays. »

Le musée Hector-Berlioz et la Cité de la musique contactés

L’intérêt du piano se situerait en effet sur ce plan. Anne-Laurence a d’ailleurs contacté le musée Hector-Berlioz, en Isère, ainsi que la Cité de la musique mais en cette période de congés, elle attend toujours des réponses de leur part. La vendeuse poursuit néanmoins ses investigations. Son souhait : donner à expertiser son instrument pour obtenir sa valeur précise.

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