Par Jean-Michel Saincierge
1, place Alphonse Laveran - Paris Ve
RER : Luxembourg ou Port-Royal
Bus : 38, 83, 91
XXIIIème saison d’orgue • Heures Musicales 2016
Sous le haut patronage du ministre de la défense
Dimanche 7 février – 17h30, entrée libre
La Voie Sacrée, Centenaire de la bataille de Verdun
Ce concert a obtenu le label de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale
Hervé Désarbre, orgue
Christophe Gautier, baryton
Bruno Schweyer, piano
Ensemble vocal Pierius
Orchestre à cordes de la Garde républicaine
François Boulanger, direction
Orgue Aristide Cavaillé-Coll de 1853, classé Monument historique - • Piano Erard de 1900
programme
Johann Kuhnau (1660-1722) Tristis est anima mea, pour chœur a cappella
Jacques de la Presle (1888-1969) Alma Mater, pour orgue
Parti au front dès le début de la guerre comme soldat brancardier au 119e Régiment d’Infanterie, il se retrouve à trois reprises à Verdun. Trois mois avant la signature de l’armistice, le 15 août 1918, il est sérieusement gazé, ce qui lui vaut sept mois d’hôpital entre la vie et la mort
Camille Saint-Saëns (1835-1921) Prélude du Déluge, pour orchestre à cordes
Camille Saint-Saëns s’engage en 1870 dans la Garde nationale, pour participer à l’effort de guerre. En 1914, plus que jamais ardent patriote, il résiste encore à sa manière en composant des mélodies, des chansons destinées à soutenir le moral de la population (La Française, distribuée à deux millions d’exemplaires par le quotidien Le Petit Parisien), à célébrer l’union des peuples (Marche interalliée), ou encore à encourager les troupes comme ce fut la vocation de Vers la victoire, sous-titrée marche militaire, initialement écrite pour le piano, mais rapidement orchestrée par divers chefs de musique militaire de l’époque.
Alexandre Lévy (né en 1971) Paroles de Poilus, pour baryton et piano
Christophe Gautier, baryton, Bruno Schweyer, piano
Andreas Willscher (né en 1955) Le pigeon, pour orgue
Exposés aux mêmes dangers et risques que les hommes, certains pigeons ont été décorés comme des soldats. Ce fut le cas du célèbre Vaillant (matricule 787.15), dernier pigeon du fort de Vaux, lâché le 4 juin 1916 à 11 h 30 pour apporter à Verdun un ultime message du commandant Raynal. Il eut le privilège d'être cité à l'ordre de la Nation — un fac-similé de cette distinction est conservé au colombier militaire du Mont-Valérien — pour avoir transporté au travers des fumées toxiques et des tirs ennemis le message suivant : « Nous tenons toujours, mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées très dangereuses. Il y a urgence à nous dégager. Faites-nous donner de suite toute communication optique par Souville, qui ne répond pas à nos appels. C'est mon dernier pigeon. Signé : Raynal.»
André Fleury (1903-1995) Psaume pour les morts de la guerre, pour baryton et orchestre à cordes
Version avec orchestre à cordes de Bruno Schweyer
Christophe Gautier, baryton
Maurice Ravel (1875-1937) Pavane pour une infante défunte, pour orchestre à cordes
Version pour orchestre à cordes de Yann-Edern Goas
Maurice Ravel, à force de démarches, réussit à se faire engager en mars 1916 comme conducteur d'un camion militaire, qu'il avait surnommé Adélaïde et avec lequel il eut un accident près de Verdun.
Camille Saint-Saëns (1835-1921) Sarabande, pour orchestre à cordes
Camille Robert (1872-1957) La Madelon, pour chœur a cappella
Maurice Ravel (1875-1937) Prélude, à la mémoire du lieutenant Jacques Charlot • Forlane, à la mémoire du lieutenant Gabriel Deluc
Deux pièces pour piano extraites du « Tombeau de Couperin », un recueil de six pièces dédiées à la mémoire d’amis du compositeur tués au front
Bruno Schweyer, piano
Johann Michael Bach (1648-1694) Das Blut Jesu Christi, pour chœur et cordes
Fernand Bodé, dit Clapson (18..- 1945) La wachkyrie • La marmite • La grenouille au nénuphar
Arrangements pour orchestre à cordes de Bruno Schweyer
La Voie sacrée
1916, bataille de Verdun
Le 21 février 1916, il est 7h15 du matin, lorsque l’armée allemande fait donner l’artillerie sur les lignes françaises. Sur Verdun même, les premiers obus tombent à 8h15 et visent la gare et les ponts en amont de la cité. Fidèle à une stratégie qui sera désormais suivie par toutes les armées, l’artillerie « prépare le terrain » en pilonnant les lignes françaises pendant plusieurs heures. Le Trommelfeuer, le feu roulant, les orages d’acier. Et en fin d’après-midi, l’assaut est lancé sur des troupes que l’Etat Major allemand croit à l’agonie.
Côté français, la surprise a été « presque » totale et le choc effroyable. Mais la débandade attendue par l’ennemi n’a pas eu lieu. Les survivants des deux divisions françaises ne battent pas en retraite, ni ne se rendent. A dix contre cent, fusils Lebel contre Mauser et lance-flammes, la défense française s’organise. L’infanterie allemande procède par vagues d’assaut, espacées d’une centaine de mètres. Toutefois, les difficultés du terrain les obligent souvent à progresser par colonnes, désorganisant leur montée en ligne. Et les Français encore debout les prennent à revers. Cette capacité de résistance n’avait pas été envisagée par l’état-major allemand, fort de la doctrine militaire du moment « l’artillerie conquiert, l’infanterie occupe ». Une lutte impitoyable oppose donc les deux camps dès les premières heures. Elle se prolongera pendant plusieurs mois sur cette poche de quelques kilomètres carrés, causant la perte de 163 000 français et 143 000 allemands, tués ou disparus . 216 000 français et 196 000 allemands seront blessés.
Hommage du Service de santé des armées aux médecins, infirmiers, brancardiers, engagés dans la bataille de Verdun
Hommage de l’aumônerie catholique du Val-de-Grâce : Père Louis Lenoir, aumônier militaire français, bienheureux Rupert Mayer, aumônier militaire allemand
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