Par Jean-Michel
En ce 1er janvier, c'est pour la première fois Daniel Barenboïm qui, à 66 ans, a été choisi pour diriger le concert du Nouvel An. Choisi par les musiciens, bien sûr, car la phalange séculaire qu'est le Philharmonique de Vienne fonctionne comme une association autogérée qui ne laisse à personne le soin de choisir ses chefs. Le chef argentin naturalisé israélien et porteur d'un passeport palestinien, qui fonda le West Eastern Divan Orchestra où cohabitent musiciens juifs et arabes, avait débuté en 1965 avec le Philharmonique de Vienne, mais comme pianiste : ce n'est qu'en 1989 qu'il dirigea l'orchestre pour la première fois. On est curieux de savoir s'il saura épouser le style très particulier de cette musique de danse, dont le sens incomparable du rebond rythmique et de l'élégance aérienne, que l'orchestre sent dans ses fibres mais que tous les chefs n'ont pas de manière innée. Pour la première fois y sera jouée une œuvre de Joseph Haydn, pour le deux centième anniversaire de sa mort : le finale de la Symphonie « Les Adieux », un gag comme les aiment les Viennois, où les musiciens quittent la scène l'un après l'autre.
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog