Par Jean-Michel
PARIS, 4 fév 2011 (AFP)
Ouvrage italien peu connu, rarement joué, "Francesca da Rimini", donné pour la première fois par l'Opéra national de Paris avec pour vedette le ténor Roberto Alagna, résonne des accents déchirés de personnages pris dans la tourmente d'une tragédie médiévale.
Une femme, Francesca, est mariée par ruse à un seigneur infirme et laid dont elle aime le frère, Paolo le Bel, interprété par le séduisant Roberto Alagna. Trompé et informé par un autre frère, borgne et bossu, lui-aussi amoureux de Francesca, le mari jaloux tue les amants dans une scène finale intensément dramatique.
L'intrigue se noue dans un contexte de guerre et de violence sur un livret tiré d'une tragédie du poète italien Gabriele d'Annunzio mis en musique en 1914 par le compositeur Riccardo Zandonai, dont ce fut l'oeuvre majeure.
"Francesca da Rimini" est présenté à Paris dans une production de l'Opéra de Zurich. En fosse, le chef israélien Daniel Oren donne à l'Orchestre de l'Opéra des accents tantôt langoureux, tantôt dramatiques. La mise en scène, au style passé de mode, est signée de l'Italien Giancarlo del Monaco.
Roberto Alagna, absent de la scène parisienne depuis sept ans, n'a pas déçu son public dans ce registre peu habituel.
"L'écriture vocale est complexe, à la fois dramatique et lyrique", affirme-t-il, expliquant avoir voulu "y trouver des couleurs intermédiaires, héroïques et suaves".
Francesca, incarnée par la soprano bulgare Svetla Vassileva, présente sur scène presque durant tout le temps du spectacle, joue une partition difficile.
Ce spectacle est donné à l'Opéra Bastille jusqu'au 21 février.
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